[Chapitre cinq] " Betty "

Bonjour à tous.

J'ai décidé d'ouvrir une nouvelle fois un sujet pour raconter la vie banale d'une lycéenne. J'ai piqué l'idée de racontage de life de tous les jours à Lynn, pardon (x .
Pas de prologue, le chapitre un est assez facile à comprendre même si il est un peu long.

Chapitre un de Betty.

Les premiers rayons du Soleil m'aveuglèrent les yeux, pourtant encore fermés. Je fis un petit gémissement, signe que je me réveillais durement, fatiguée. J'ouvris mon œil droit à moitié, me retournais dans mon lit, et regarda mon réveil.
" Jeudi 24 Mars
7:42"
Je me redressai brusquement et me levai à toute vitesse. "Je suis en retard !". Je pris n'importe quels vêtements, ils étaient tous noirs, pas une seule tache colorée dans mes habits. J'embarquai mon cahier d'histoire géographie, un stylo, un effaceur et mon carnet de liaison, je me préparai déjà à avoir un mot à montrer à mes parents. Je courus dans les escaliers, qui me paraissaient interminables. Je faillis trébucher mais me rattrapai à la rampe au bon moment.
Je me dirigeai vers la porte d'entrée, et vis ma mère avec mon beau-père, buvant un bon café et quelques tartines beurrées sur un plateau sale.
"- Tu aurais pu me réveiller !
- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi ! Ton père t'avait dit que ton réveil allait tomber en panne !
- Lui, c'est pas mon père !"
Et je partis de la maison en claquant la porte. J'avais loupé le bus et le lycée était tellement loin à pied.. Mais maintenant, je n'allais plus rentrer chez moi après ce que j'avais dit, pas maintenant en tout cas. Je courrais encore un peu plus, je perdais mes forces puis vis de loin la grande battisse. J'approchai de plus en plus et bientôt je pouvais distinguer sur la plaque dominant l'entrée principale les mots " Lycée Public ". Mon lycée n'avait pas de nom, c'était le seul de la petite ville dans laquelle j'habitais.
Mes parents ont divorcé l'an dernier, je suis allée vivre avec ma mère qui s'est remariée avec un homme nommé Bill. Il est pas méchant, il fait tout pour que je le considère comme mon vrai père mais pour moi c'est tout simplement impossible. Je fête la mort de l'amour de mes parents depuis leur divorce : je ne m'habille qu'en noir désormais. J'ai déménagé il y a 6 mois, j'ai perdu mes amies mais ça ce n'est pas très important, je peux les voir une fois par mois, quand je vais chez mon père. Lui il vit tout seul, dans notre ancien appartement avec notre chien, Pat. Il est satisfait de sa vie simple, il a dégoté récemment un boulot sympa dans un café.
Ce que j'ai du mal à expliquer, ou plutôt du mal à supporter, ce sont les réflexions que me font mes anciens camarades.
"- Hey Betty ! Comment il s'appelle déjà ton lycée ?
- Lycée Public.
- Non son nom !
- Il n'en a pas.
- C'est vraiment la campagne là où tu habites maintenant ! Hahaha !"
C'est assez déplaisant d'entendre ce genre de phrases, car je me satisfais de ma vie telle qu'elle est, j'ai mes parents et même si ils sont séparés ils sont toujours là. J'ai un beau-père un peu désespérant à essayer d'améliorer nos relations, et même si il est légèrement collant sur les bords je l'aime bien après tout. J'ai une vie normale, sans surprises.

J'ouvris la porte puis courus vers ma salle, deux étages plus haut. Je comptais les marches des escaliers, j'entendais des professeurs faire leur cours, et le bruit de mes ballerines à petites talonnettes résonnaient à travers les couloirs. " Salle 23 " j'étais enfin arrivée avec 18 minutes de retard.
" Toc toc toc " : " Entrez !". Je pris la poignet puis la basculai vers la droite. Les premiers rangs virent ma mine toute rouge, un sourire à pleines dents très gêné, puis une fois la porte entièrement ouverte ce fut toute la classe.
" Puis-je savoir pourquoi tu es en retard, mademoiselle Betty ?" "Panne de réveil madame...". Je pris mon carnet de liaison et le posai sur son bureau puis partis m'asseoir à n'importe quelle place, on avait pris la mienne de toute façon. J'étais au fond, dans un coin avec personne autour de moi pour me dire ce que j'avais raté. Je soufflai, à la fois énervée et ennuyée. Ma professeur tapa dans ses mains, ce qui signifiait que "la vilaine qui dérange le cours en arrivant en retard" devait se taire et essayer de suivre le cours malgré le fait qui lui manquait la moitié de la leçon.
J'ouvris mon cahier d'histoire, notai le titre de la leçon (il était encore inscrit au tableau) puis attendis que l'on dicte. J'avais laissé de la place sur la feuille, car je savais que je devrais recopier toute la leçon, personne ne me donnerait de photocopie, ça grand dieu, jamais !
Dans cette classe je n'avais pas d'amis. En 6 mois je ne m'en étais toujours pas fait. Ils avaient peur de mes habits noirs (stupide excuse !), honte de mes résultats scolaires atteignant à peine la moyenne (ah là là.. qu'ils sont gentils dans ce lycée) ou encore, et cette excuse revenait très souvent : "Désolé, mais nous on se connait depuis la maternelle et euh... on s'est juré de ne pas changer de groupe d'amis !".
Soit, qu'il en soit ainsi; je n'avais pas besoin de me faire de nouveaux amis, je pouvais très bien rester seule dans mon coin, au fond de la classe (les filles qui avaient pris ma place n'allaient pas me la rendre, je le sentais), en essayant de percevoir la voix de notre professeur, masquée par des chuchotements.
Je marquais ce que la prof disait, sans vraiment rien y comprendre, mais je notais. J'avais la tête ailleurs, je réfléchissais à ce que faisaient mes amies, dans la ville de mon enfance.. Puis la cloche retentit. " Tiens, l'heure est passée drôlement vite ! "
- C'est normal, tu es arrivée en retard idiote !

J'avais pensé à voix haute, et je m'étais encore prise une réflexion déplaisante. C'était l'inter-classe, 5 minutes de pause que la prof m'interdit pour me faire un serment sur les retards. Je m'excusai mais en vérité je me fichais de ce qu'elle me disait, j'étais arrivée en retard mais j'avais au moins fait l'effort de venir, j'aurais aussi pu trainer dans la rue mais non, j'étais bien là. La loche sonna une nouvelle fois, je repartis m'asseoir tout au fond. Encore une heure d'histoire. Je notais, comme à la première heure, les mots, les phrases qu'on me disait d'écrire. Et encore une heure passa. " Driiiiiiing !". La récréation.

A suivre dans le prochain chapitre de BETTY ! (:

(Gnaha, c'est pas grave, c'est sympa de raconter ce genre de vie de tout les jours ^^ je trouve xD)

Super premier chapitre ! C'est une vie "banale", bien que pas tout à fait (oulala, je m'enmèle déjà . . .), mais raconté d'une telle façon que ça lui donne beaucoup d'importance, que l'on est totalement accroché, avec l'héroïne (dont j'adore le nom d'ailleurs)
Bref, j'accroche totalement et j'ai hâte de voir le deuxième chapitre =D

Merci Lynnounette (:

J'ai déjà fait le chapitre deux, je le poste demain normalement car j'essaye d'être toujours un chapitre en avance sur celui qui a été posté (en bref : j'ai déjà finit le 2 mais je vais finir le 3 puis poster le 2) comme ça l'histoire avancera plus vite ^^'

Nouveau chapitre ! Le style est un peu différent, j'y rajoute une légère touche de drame mais je vais essayer dans les prochains chapitres de l'enlever pour essayer de retourner dans le style banal.

Dans tout le lycée, on entendait des élèves marcher en trombes vers la cours peu accueillante. On percevait des rires, des cris, des bruits de pas qui couraient, et nous nous attendions que la professeur termine la leçon avant de sortir. "Vous pouvez y aller". Tout le monde se précipita vers la porte pour prendre un peu l'air, j'étais la dernière à pouvoir sortir car la prof m'expliqua ce qu'elle avait marqué sur mon carnet de liaison.
Après la récréation, je n'avais plus cours. J'attendis comme d'habitude que tout le monde sorte avant moi, car de toute façon n'importe qui me pousse pour me passer devant, à quoi bon être la première alors ?
Le surveillant prit mon carnet, fit un geste de la tête et me laissa le passage. Je sortis enfin de ce lycée idiot, puis attendis, le dos appuyé contre un poteau, le bus. Les minutes passaient, des filles parlaient entre elle et je crus même entendre mon prénom au milieu de leur conversation. Ce n'était que des murmures, trop dur de comprendre tout ce qu'elles disaient mais je savais par expérience que dans ce genre de situation, on parlait en mal de moi. Je vis enfin le bus au loin, qui se rapprochait encore et encore. Il s'arrêta à mon niveau, je cédai une fois de plus ma place à ces filles puis montai la dernière dans le bus.
Ma place était au 4ème rang, côté vitre, depuis mon arrivée. Ce n'est pas la pire place, mais je n'ai jamais compris pourquoi l'on m'avait incité à y rester. J'avais beau chercher ce que cette place avait de bizarre, mais non elle n'avait rien. A côté de moi il n'y avait souvent personne, ou alors des gens d'autres classes, qui ne m'ont jamais adressé la parole.
Après plus ou moins 15 minutes de trajet, je descendis du bus et rentrai chez moi. A priori ma mère n'était pas là, et Billy devait surement attendre mon retour devant la télé pour me demander ce que j'avais fait à l'école. Bingo...
"- Tu avais quoi aujourd'hui Betty ?
- Histoire
- C'était bien ?
- Génial
- J'adore l'histoire, je n'avais que de bonnes notes à ton âge !
- Ouais ouais... Où est ma mère ?
- Sortie ! Elle est allée faire les magasins avec une de ses amies.
- D'accord, merci. Je vais dans ma chambre, j'aimerais du silence s'il te plait.
- Pas de problème !"
Non, il n'était vraiment pas méchant du tout. Je pris place dans ma chambre, m'emparai de mon ordinateur portable et m'allongeai sur mon lit. " J'vais me détendre avec Facebook... ". A ce moment-là j'étais déprimée pour une raison inconnue, alors je regardais un peu les vidéos que mes "amis" postaient. " Oh, j'ai une notification ! [...] " Jessica a publié une photo sur votre mur"". J'avais cliqué, intriguée et émue, car Jessica était une ancienne amie que j'avais un peu perdu de vue entre le divorce, le déménagement, etc...
Je cliquai très pressée et vit la photo. C'était une de nous deux quand nous étions gamines. J'eus un bref sourire puis j'éteignis l'ordinateur, toujours déprimée. "Qu'est ce que j'ai ..?" m'étais-je dit à ce moment-là.
La sonnette de l'entrée me fit sursauter, je criai à travers la maison "J'vais ouvriiiiir !!" et Billy me dit joyeusement " D'accord !". Je descendis rapidement les escaliers et ouvris la porte. C'était maman, qui avait apparemment oublié ses clés.
"- J'ai reçu un sms de ton lycée qui me disait que tu étais absente.
- Je suis arrivée en retard. Ils ont du se tromper.
- Ça j'en suis pas si sûre, en ce moment j'ai surtout l'impression que tu me mens en permanence."
Je ne pus dire un mot de plus. Elle avait tord, je ne lui cachais rien, j'aurais pu tout lui dire mais elle s'en fichait.
Maman était le genre de femme intéressée par l'argent et la découverte de nouvelles choses. Avec papa, ils allaient au moins une fois par an en voyage, la dernière fois qu'ils y sont allés c'était au Mexique. Les seules photos que j'avais d'eux là-bas ont été brulées par maman, comme tous les autres souvenirs de leur mariage ou de leur amour.
Elle était très rancunière et en voulait à papa de ne pas être suffisamment présent pour "s'occuper" d'elle. Puis à une fête que faisaient les voisins, elle avait rencontré Billy : le coup de foudre. Elle avait divorcé avec papa 5 mois plus tard puis s'était remarié avec Billy 4 mois après le divorce, et on s'était installé ici 2 mois après le mariage. Ils parlaient souvent de me faire un p'tit frère ou une p'tite sœur, mais je n'en avais pas envie, avoir des responsabilités de grande sœur, ça, ça me dégoutait et ça m'horrifiait.

Je remontai dans ma chambre, un peu démoralisée d'avoir toujours affaire à une mère aussi nonchalante. Je m'allongeai une fois de plus dans mon lit pour réfléchir un peu, encore un peu. Je me demandais si il n'était pas temps de remettre des habits de couleurs, oublié le passé et effacer un peu mes légères souffrances. Mais avant me répondre à moi-même, je m'assoupis.
[...]
J'entendis une légère sonnerie et cela me réveilla. J'avais un réveil qui sortait de nul part. J'allai dans la chambre de maman et je vis Billy en train de ranger les affaires que maman avait acheté.
"- C'est quoi ce réveil ?
- J'ai dit à ta mère de t'en acheter un nouveau, puis comme j'ai vu que tu t'étais endormie je l'ai mis maintenant pour que tu te réveilles pour aller en cours. "
C'était vraiment un chic type qui pensait à tout. Il avait 12 ans de différence avec maman, c'était elle la plus âgée. Mais ce qui était le plus choquant c'est qu'il n'avait que 6 ans de plus que moi. J'en étais à ma dernière année de lycée, j'avais 18 ans.
Je pris un sac à dentelle et y rangeai des affaires de cours. J'attendis devant la maison que le bus arrive et il arriva.

A suivre dans le prochain chapitre de BETTY ! (:

J'adore ce second chapitre !
C'est vrai qu'il y a une intensité dramatique, mais ça fait tout son charme ...
Vivement la suite !!

Merci (:

Je montai les 4 marches du bus puis m'essayai à ma place habituelle. Cette fois-ci, quelqu'un s'assied à côté de moi.
"- Fff t'es chiant John ! J'veux pas me mettre à côté d'la gothique !
- T'as perdu le pari alors c'est ta sentence !"
Je regardai ennuyée le garçon qui semblait craintif à l'idée de se mettre à côté de moi. Il tremblait et suait, c'était incompréhensible qu'il ait autant peur d'une fille qui aime tout simplement s'habiller en noir. Mais bon, chacun ses choix. Je sortis de mon sac un manga, xxxHolic puis commençai à le lire.
"Tu sais lire !?"
Je ne voulus pas m'arrêter pour une remarque aussi affligeante. Il se leva alors que le bus était déjà en route puis il se mit entre deux amis à lui.
Je fus une nouvelle fois seule, hum ! La belle affaire ! Je repris ma lecture calmement.
"Allez les jeunes, vous descendez !".
Je pris mon sac et descendis les 4 marches, tout comme je les avais montées. Cet après-midi j'avais art et musique.
J'adorais dessiner, et les thèmes que nous donnait le prof étaient exactement ceux que j'aimais. J'entrai dans la salle, me mis à une place bien précise (tout devant en partant de la droite) et écoutai le prof faire l'appel.
" John ?
- Présent !
Emily ?
- Présente Monsieuuuuur !
- Betty ?
- Présente.
- Tu manques d'enthousiasme !
- Non, je suis ravie de pouvoir venir. "
Il reprit l'appel, et je souriais bêtement en barrant les jours qu'il restait avant les vacances sur mon calendrier. "Plus que 11 jours...". J'étais assez contente que ce soit bientôt les vacances, car en général je vais chez mon père pendant cette période-là, et je peux revoir mes amies.
Le prof avait fermé son cahier d'appel, et se dirigeait vers le couloir.
" Voilà une nouvelle élève ! Elle s'appelle Elena Barton. Soyez gentils avec elle. Vas t'asseoir Elena, il reste une place à côté de la fille en noir !"
Il parlait bien sûr de moi. Elle me regardait en souriant, ce n'était pas un sourire méchant ou moqueur, plutôt comme si elle était heureuse de pouvoir faire ma connaissance. Elle s'installa et plaça ses affaires sur la table.
Elle me fit un joli petit sourire puis dessina des petits bonshommes sur son cahier. Elle était mignonne cette fille, je l'aimais bien. Le prof commença le cours et comme d'habitude, je l'écoutais attentivement. Elle, elle n'écoutait pas vraiment elle avait l'air désintéressée. Elle écrivait des sms en cachette, le portable caché dans sa trousse.
" Hum, encore une illettrée" m'étais-je dit à ce moment là. Je n'aimais pas les gens qui écrivaient si mal. Je me souviens encore de son message : " Rdv dvan ché mwa pui on va o bar ". Ce qui m'avait marqué ce n'est pas les nombreuses fautes que contient ce message mais plutôt le sms lui-même. "Aller au bar". Pour moi le simple fait qu'une jeune fille aille dans ce genre d'endroit ça m'horrifiait. Elle aurait très bien pu parler d'un café où elle allait boire un Cola, mais le seul bar de la ville était un bar d'ivrognes, tout juste sortis de prisons. Que pouvait-elle bien faire là-bas avec des amies ?
Mais tout ceci ne me regardait pas, c'était son problème. J'avais été tellement perturbée par le sms que j'en avais oublié le cours. Je me ré-intéressais aux paroles du prof mais Elena m'interrompit alors que j'avais enfin réussi à l'oublier.
" - T'as quel âge toi ?
- 18. Et toi ?
- 19, j'ai redoublé une classe ! Marre des cours alors je sèche souvent, et toi ?
- Non, pas moi. Je ne suis pas comme ça.
- Pff t'es pas aussi marrante que ce que je croyais !"
Je devais prendre ça pour un compliment ? Peut être que oui, peut être que non.
Je suis marrante avec mes anciennes amies, et je suis presque inexistante auprès de mes camarades actuels.
Même si elle me paraissait insaisissable, je voulais à tout prix devenir son amie. Nous engageâmes une conversation sur la société actuelle. Pour ne pas vous mentir, c'est moi qui avais engagé cette discussion. Elle pensait que le 21ème siècle était le meilleur siècle, qu'il fallait se lâcher un peu plus et profiter de la vie au maximum. Je ne voulais pas la contredire, car elle avait raison de profiter de la vie mais il y avait plusieurs façon de le faire.

La cloche sonna, on monta toutes les deux 3 étages avant d'arriver à notre salle de musique. Des filles lui hurlèrent de se mettre à côté d'elles, Elena ne refusa pas et je fus une fois de plus toute seule. En musique je me ne sentais pas à ma place, j'avais peur de chanter devant tout le monde malgré les encouragements et les compliments que la prof me faisait sur ma voix. Elle fit l'appel, puis quand elle eut finit, elle me dit de me lever. Je m'exécutais alors. "Chante cette chanson s'il te plait, je veux t'entendre chanter !". J'étais toute rouge, la honte de chanter devant toute la classe !

A suivre dans le prochain chapitre de BETTY ! (:

J'adore encore une fois !
L'arrivée d'Elena est très intriguante ... La suite, la suite !

Merci ^^ Dans ce chapitre on ne verra pas beaucoup Elena (même pas du tout, juste une évocation) mais on verra... Bah vous avez qu'à lire pour le savoir ! :p (ps : en corrigeant les fautes je me suis rendue compte que j'avais souvent mentionné le mot "cœur" et je m'en excuse).

Je me levai lentement, en me pinçant les lèvres puis je pris place devant tous ces gens, qui me regardaient méchamment, ils attendaient tous que je commence à chanter pour se moquer de moi. La prof me donna les paroles, c'était une chanson difficile à chanter et je ne l'avais jamais chantée d'ailleurs.
Je pris beaucoup d'air avant de commencer, ce qui fit rire toute la classe. " Ça commence bien... ".
" I've heard there was a secret chord
That David played, and it pleased the Lord....... "

La prof souriait gentiment et je voyais des gens discuter en me fixant et en souriant. C'était comme si on me plantait des coups de couteaux dans la poitrine. Tous ces regards, ces sourires menteurs, ces applaudissement faux à la fin de la chanson. Je retournai m'asseoir le cœur serré.
Elena ne riait pas et ne souriait pas, elle se contentait de me regarder froidement. Elle avait totalement changé. Un garçon se décala d'un rang pour se mettre à côté de moi. Il s'appelait Will. J'avais bien vu, c'était le seul qui m'offrait un sourire chaleureux et qui me rassurait d'un seul regard. Je n'avais jamais conversé avec lui et pourtant ce n'était pas l'envie qui me manquait. Il me parla à voix basse.
" - On a jamais vraiment parlé mais j'aimerais bien te connaitre un peu mieux.
- Heu.. m... moi aussi j'aimerais bien te connaitre.
- Tu n'es pas triste toute seule ?
- Oui. "
Il s'arrêta de parler. Je ne voyais pas d'hypocrisie dans son regard ni dans le timbre de sa voix. C'est peut être prétentieux de penser ça mais je crois qu'il s'inquiétait un peu pour moi.. Mon cœur s'emballa, je n'aimais pas parler aux garçons pour une raison inconnue.
Il était brun avec des cheveux en dessous des oreilles (il en avait une percée d'ailleurs), il s'habillait aussi souvent avec des couleurs foncées mais pas que du noir. Il était très grand, beaucoup plus que moi, et extrêmement maigre. Il n'était pas très bon élève, un peu comme moi mais il faisait de son mieux. Il avait l'air sincère lui... puis j'adorais son écriture. J'ai toujours trouvé que l'écriture des gauchers était très belle, en italique pour sa part et des lettres écrites à l'ancienne. J'étais bizarrement attirée par lui.

Pour en revenir au cours de musique, la prof m'appela pour me "redonner du courage". Elle me dit que j'avais très bien chantée et que je devais avoir confiance en moi.

L'heure passe plus vite que prévu, et je partis dans la cour, toujours en attendant que tout le monde passe. Il avait attendu avec moi, je n'en croyais pas mes yeux. Il me souriait tellement gentiment, je ne savais plus quoi dire. Les mots se bousculaient dans ma tête, les sentiments se mélangeaient, mes mains tremblaient très vite, trop vite, et il continuait de sourire. Je l'aimais beaucoup son sourire, plein de tendresse.
Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis jetée dans ses bras et j'ai pleuré. Je n'avais jamais pleuré devant quelqu'un. Lui aussi paniquait un peu, je crois qu'il se demandait ce que j'avais. Les larmes coulaient seules, je criais mais ne voulais pas le lâcher.
Tout ce que j'avais sur le cœur, ce que je me refusais d'avouer, je lui confiais en pleurant. Il n'a pas essayé de partir, au contraire, il a posé ses longs et maigres bras sur mon dos et il ferma les yeux, je sentais sa respiration douce sur mon épaule.

Maman était tombée amoureuse d'un homme dont je ne savais rien. C'était il y a un an. Papa déprimait un peu plus chaque jour lorsqu'il voyait qu'ils s'appelaient souvent. Même maman ne se doutait pas qu'elle allait aimer Billy. Mais elle le voyait de temps en temps c'est tout. Puis elle oubliait papa, elle me négligeait même moi. Les repas familiaux, tous les trois ensemble ne se faisaient plus. Je dinais avec papa, ma mère était toujours à faire quelque chose avec ses amies et bien sûr Billy.
Je ne savais pas à quoi il ressemblait, je me posais des questions sur leur relation à eux deux, mais je ne voulus en parler à personne, même pas à Jessica (Ref : chapitre 2) à qui je confiais pourtant tout.
Un beau jour Maman est rentrée à la maison avec Billy. Il était très jeune, on aurait dit qu'il avait mon âge alors ça me rassura. Un grand dadet (?) blond aux yeux vairons qui portait des fringues assez spéciales et pleines de couleurs. Il riait beaucoup, aux blagues de papa, aux photos que maman montrait de moi petite; on aurait dit une mère et son fils. Mais non, ce n'était pas ça qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Papa et maman se disputèrent, j'entendais tout de ma chambre :
- Des hurlements
- Des bruits d'objets cassés
- Des insultes
- Des pas qui couraient, qui couraient, qui couraient ! Quelqu'un monte les escaliers, j'ai le cœur serré, maman entre dans ma chambre en furie, me crie "Adieu !", court dans la sienne, ouvre son placard et en sort une valise, des habits et des produits de beauté, je regarde la scène plus que paniquée mais les larmes ne coulent pas; j'ai très peur. Maman sort de sa chambre avec la valise, prend un manteau et part de la maison. Papa s'allonge dans le canapé en pleurs, regrettant de ne pas avoir pu la protéger plus que ça, de ne pas avoir été plus présent pour rester avec elle, de ne pas avoir dépensé sa fortune pour elle.
Maman avait tout emporté en partant : le fric, les bijoux, ses fringues de marques et son portable. Son précieux portable, celui qui avait en fond d'écran Billy, ce connard de Billy qui m'avait volé ma mère que j'aimais tant.
Ils divorcèrent peu après, papa se fit renvoyer de son boulot, maman emménagea avec Billy, se maria avec lui et comme les revenues de papa étaient faibles, maman a eu ma charge.

Tous ses sentiments refoulés, ce que je ressentais en fond de moi revenait à la surface. J'étais encore dans les bras de Will quand la cloche sonna, pour qu'on rentre en cours. Nous nous sommes levés, et nous sommes partis main dans la main hors de l'établissement. J'avais raté le bus, une nouvelle fois. Il me l'a lâché après m'avoir raccompagné jusque devant chez moi, alors qu'il habitait à l'opposé.. Nous nous sommes donnés un regard encourageant puis on s'est quitté...

J'aime ce garçon, je l'aime au plus profond de moi, son regard me ranime.

A suivre dans le prochain chapitre de BETTY ! (:

hello mam'selle !
Alors moi j'aime bien cette petite Betty, un peu mouton noir, dans une nouvelle école, sa vie chambroulée alors qu'elle n'avait rien demandé !
Deux- trois petites remarques :
- Attention, quelques présents se sont glissés dans ton récit au passé ! pense bien à te relire^^
- Ce will est bien sympa, mais je trouve dommage qu'on ne le découvre qu'au troisième chapitre ! je veux dire dans sa sympathie... Elle l'avait remarqué avant selon toi... ça va très vite vers la fin, peut-être un peu trop genre coup de foudre...
Allez continue bien Honey-chan !!

Merci pour ton commentaire Kaléa ^^

Pour le présent je pense que tu parles peut être du chapitre 3 ? Il y a un passage tout au présent, c'est fait exprès parce que je préférais le raconter comme ça pour expliquer la panique qu'elle a ressentie sur le coup xD
Pour Will... oui j'aurais peut être dû en parler avant et même moi je trouve que c'est un peu coup de foudre mais j'avais envie d'en parler tout de suite x) Dans le chapitre que je suis en train d'écrire elle se pose des questions sur son amour envers lui, ça prouve qu'elle même se rend compte de sa rapidité haha.

Merci, j'aime bien recevoir des p'tites critiques, ça prouve qu'on a bien lu x)

Voilà le nouveau chapitre ^^ Alors là on voit vraiment la vie de tous les jours avec le racontage de Facebook et pas Facebook xD

Je ne sais pas pourquoi je l'aime. Je le regardais des fois en cours, il me plaisait physiquement mais je ne savais rien de lui. Je voulais vraiment lui parler, le connaitre mais jamais je n'aurais pensé que j'allais l'aimer, tout comme maman avec Billy. Je me suis affalée dans mon lit et j'ai pleuré moins fort que je ne l'avais fait avec Will. Après quelques minutes à me poser des questions, j'ai pris mon ordinateur et ai machinalement cliqué sur Facebook. Aucune notification, mais je voulais savoir tout de même si lui il avait un compte.
" Will Page "
Mes mains tremblaient et elles étaient gelées. J'avais le cœur qui battait à 100/h, les larmes coulaient toujours et je me pinçais les lèvres. Plusieurs personnes portaient le même nom, mais il n'y en avait qu'un avec 27 amis communs. Je cliquai, c'était lui. Sur sa photo il était de côté et avait un sourire bien particulier, celui qui me faisait tant de bien. J'hésitai un moment avant de cliquer sur le bouton "Ajouter en ami". Mais je l'ajoutai, peu importe ce qu'il se passerait par la suite. Je l'aimais et mon cœur prenait sur ma raison.
Billy est entré dans ma chambre pour me dire de venir voir mon émission. Il me vit les yeux gonflés et le visage rouge, les joues pleines de mascara.
"- Tu as pleuré apparemment.. Ca ne va pas ?
- Va te faire voir Billy ! "
Je ne supportais plus voir ce type se prendre pour mon père. Il ne serait jamais mon père et mon père ne pourrait jamais être remplacé par cet individu. Il me regarda de travers, jamais je n'aurais pensé que ça arriverait que lui, Billy, me regarderait comme ça. Comme si j'avais dit quelque chose d'écœurant, oui, il ressentait du dégout. Il claqua ma porte en sortant de ma chambre, sur le coup j'avais peur qu'il ne le répète à maman et qu'elle ne vienne me parler après.
Le silence régnait.
Je pris mon sac et en sortit mon agenda pour voir ce que j'avais à faire le lendemain.
"Des maths, du français et de l'SVT...."
Je n'avais aucune envie de m'y mettre; j'étais trop pressée qu'il m'accepte en amie. J'ouvrai mon classeur de SVT et commençai à écrire les numéros des exercices. J'étais déjà lassée, et n'arrivai plus à me concentrer. J'avais envie d'écouter de la musique, une douce mélodie.
"Bon faut se motiver !". Je tapai sur les touches de mon clavier la chanson que je voulais entendre. "Comptine d'un autre ét.....". Lorsqu'elle démarra, je fus plonger dans une grande mélancolie. Des gouttes tombaient sur mon classeur, laissant leur trace sur la feuille, effaçant l'encre et glissant jusqu'en bas. J'attendis encore 10 minutes, 20 minutes, 30 minutes qu'il m'accepte. Je voulais tant lui parler. Puis... puis je vis qu'il m'avait acceptée. Mon corps frissonna et j'eus la chair de poule, j'étais rouge comme une pivoine. Les larmes coulaient encore, je tremblais de plus en plus et il me parla.
"-Je ne savais pas que tu avais Facebook !
-Pareil pour toi. :)
-Je ne peux pas rester longtemps, je te laisse ! Et essaie de sourire, j'espère que tu vas mieux !
-Je vais beaucoup mieux, merci de t'inquiéter. A demain."
A peine quelques phrases échangées, je l'aimais, je l'aimais. Je ne savais absolument rien de lui, son passé m'était inconnue alors que lui connaissait à présent le mien, je ne savais pas ce qu'il aimait ni ce qu'il n'aimait pas, j'étais tombée amoureuse d'un garçon que je ne connaissais pas. Comme une jeune fille malheureuse qui aime l'étranger, comme la rêveuse qui aime son prince qu'elle a aperçu une seule fois de sa vie, comme la gamine qui aime son gamin.
Aimer c'est beau et douloureux, c'est la vie et la mort, c'est l'envie d'aimer et l'envie de fuir, d'oublier, de partir, de quitter, d'abandonner.
Moi qui n'étais jamais tomber amoureuse, je l'étais tombée d'un inconnu. Pourquoi les jours me paraissaient-ils si courts ?...
Je repris mes exercices et les fis, en pensant à mon étranger, mon prince, mon gamin.. Le temps passa très vite, et je me couchai déjà sans avoir mangé, personne ne m'avait appelée pour me dire de passer à table et de plus je n'avais plus faim.
Ô douce nuit, borde moi d'un rêve éblouissant où l'être aimé me sert une nouvelle fois dans ses bras, rappelle moi à quel point mon amour pour lui est sans commune mesure et combien je pourrais faire pour lui.

Je me réveillai à 6.30 et partit vers la salle de bain pour faire ma toilette. Brossage de dent, un peu de parfum, cheveux lâchés (et ondulés grâce à la tresse que j'avais mise avant de dormir) et une pointe de maquillage.
Retour dans ma chambre, j'ouvris mon armoire. Elle ne comportait que des habits noirs, à l'exception d'un sweat rose pâle très mignon. "Pourquoi pas..?". Aujourd'hui j'allais tenter l'impensable, j'allais mettre de la couleur. Je voulais voir quelle tête ferait Will et si il allait ressentir ma joie. Je pris mes affaires, et descendis les escaliers.
J'aperçus Billy devant la télé; il me lança un regard vide et n'avait plus le sourire qu'il m'offrait quotidiennement, il me fit peur et je le regardai de travers. Puis je sortis de la maison. Il faisait mauvais ce jour-là, la pluie avait été prévue et la météo ne s'était apparemment pas trompée. Pourtant quelque chose qui se trouvait non loin de moi, juste en face, avait ensoleillé ma journée.
Will avait marché jusqu'à chez moi, je ne savais plus où j'étais. Peut être encore endormie, peut être au paradis ou bien éveillée. Il s'approcha de moi tout doucement et me prit par le bras avec entrain. "On est un peu en retard pour prendre le bus, faut se dépêcher !". Il m'emmena à l'arrêt et on s'assit tous les deux, l'un près de l'autre. Il regarda mon sweat en souriant, et son regard vira à droite, pour voir si le bus approchait. Nous n'étions pas du tout en retard, on était même en avance, je ne savais pas bien pourquoi il m'avait entrainée avec lui.
Je voulais lui demander, mais n'y arrivais pas, j'étais bloquée et troublée. Je me demandais encore si c'était vraiment de l'amour que je ressentais pour lui, n'était-ce pas un peu rapide ? J'étais peut être attirée tout simplement. Pourtant même avant de lui avoir parlé je le regardais en silence, et je ressentais une irrésistible envie de me confier à lui, de lui avouer tous mes problèmes, de lui expliquer la raison pour laquelle je m'habille en noir, qu'il m'accepte et que l'on devienne amis. Peut être que je ressentais un peu plus que l'envie d'être son amie ?
Je vis le bus arriver, de loin. Will me prit gentiment la main et on se leva tous les deux, comme un vieux couple. On attendit que le bus arrive à notre niveau pour monter ensemble.

A suivre dans le prochain chapitre de BETTY ! :)

Ce chapitre me met l'eau à la bouche pour la suite, vraiment !

Personnellement j'ai trouvé que c'était le meilleur que tu avais fais jusqu'à maintenant (je veux parler dans cette histoire), le style me plait mieux, j'ai l'impression que ça devient un peu plus "personnel", que tu arrives à exprimer plus précisément ce que tu veux dire (je ne sais pas si tu me comprend xD)