[Chapitre un] " La caisse n°6 est ouverte ! "

Bon, je poste une nouvelle histoire qui m'inspire beaucoup Cette histoire raconte la vie d'une fille banale, un peu vulgaire et pas très intelligente qui devient amie avec un type dans son genre, bref, lisez, vous verrez bien



La pile d'assiettes sales dans la cuisine me redonna envie de me coucher. Mais je devais absolument travailler aujourd'hui, pour arrondir mes fins de mois.
Je m'appelle Victorine, j'ai bientôt dix-neuf ans, dans deux jours précisément. A ma majorité, mes parents ont décidé de me chasser de la maison car je causais trop de problèmes à mon beau-père qui avait peur de moi, vu que j'étais la fille d'un autre homme qu'il ne supportait pas. Désormais je vis seule dans un petit appartement que j'ai loué, il est plutôt cher et je n'ai pas beaucoup de revenu. Je n'ai pas pu continuer mes études à cause de mon manque d'argent d'ailleurs, je le regrette beaucoup. J'ai trouvé un boulot de caissière pas très bien payé, mais c'est toujours mieux que rien.
Je déteste me faire des amis, je ne supporte pas vivre entourée, et j'ai peur de me faire aidée; car au moment où quelqu'un me proposera son aide, ça voudra dire que je serai faible, désespérée, minable. Alors je préfère tout faire seule, sans personne.
J'entrai dans la salle de bain.
" Tiens, faudrait que j'enlève la moisissure dans la douche un de ces jours... "
Puis je pris ma brosse à dent.
" Elle est vraiment toute pétée, faut que j'en achète une autre ! "
Je m'emparai du dentifrice.
" Il est vide, tant pis, aujourd'hui j'me lave pas les dents... "
Je levai la tête, et me regardai dans le miroir.
" J'ai vraiment une sale gueule, et les cheveux gras. Il me faut un anti-cernes d'urgence là !... "
Je marchai jusqu'à mon armoire, dans ma chambre.
" Alors aujourd'hui je vais mettre... Hum.. Ce pull je l'ai mis hier, il doit pas être si sale que ça ! "
Après avoir enfilé mon pull kaki, je mis un pantalon noir tout simple (mais la braguette se ferme difficilement) et des chaussettes (l'une d'elles est trouée, mais bon c'est caché sous mes chaussures alors ça va !), puis pour finir mes chaussures.
C'était parti pour une journée derrière la caisse, à voir passer des gens idiots qui demandaient combien coutaient le poulet à 4€30.
A peine arrivée, le patron me critiquait sur mon apparence qui apparemment donnait plus envie d'attendre que la caisse n°6 ouvre plutôt que d'aller à la mienne.
Je m'installai, ah.... enfin assise... et déjà des clients. Je ne savais pas si c'était eux qui venaient très tôt ou si c'était moi qui arrivais toujours en retard.
" - Bonjour ma-ma-mademoiselle, je n'a-n'a-n'arrive pas à li-li-lire le prix là-là-là !!
- Hum.. 16€50 monsieur.
- V-v-vous êtes cé-cé-céliba-ba-bataire ma-mademoiselle ?
- Bon, vous payez ? "
Le monsieur avait très mal pris ma réponse et était allé attendre l'ouverture de la caisse n°6. Super journée qui s'annonçait. J'attendais des clients, personne. Sauf un jeune homme un peu prétentieux qui paraissait un peu trop sûr de lui.
Il posa ses articles, et je les fis passer, j'adorais le bruit que faisait la machine lorsqu'elle lisait les prix, un petit et court "Bip", ce que je préférais c'était quand quelqu'un faisait les courses pour la semaine, ou pour une grande fête. Le nombre d'articles se multipliaient et le Bip revenait, encore et encore. Ce bruit me détendait.

" Vous avez la carte fidélité du magasin ?"

Il me regarde d'une drôle de façon, ce qui en un sens m'amusa. Il me répondit que non, et tandis qu'il cherchait sa carte de crédit pour payer, il me raconta en détail les raisons pour lesquelles il n'avait pas la carte fidélité.
" Je suis arrivée avant-hier dans cette ville, elle est pas grande ! Mais j'avais envie de partir à l'aventure comme on dit ! Alors je me suis dit " Tiens ! Maintenant que tes parents t'ont viré d'la maison, pourquoi pas aller vivre dans un trou paumé ! " et je suis venu ici, loin de mes parents et de Paris, la belle vie ici ! Il fait toujours aussi gris ? J'ai toujours l'impression qu'il va pleuvoir, le ciel est toujours gris ! Bon bref, j'avais pas ce super-marché là où j'habitais, alors pour la carte fidélité c'est mort ! "
Quel grand bavard... Je lui fis un sourire, et répondis tout simplement "Moi aussi mes parents m'ont foutu à la porte". En parlant à ce jeune homme, je m'étais rendue compte que ma vraie personnalité, celle de la fille détendue et un peu vulgaire, était ressortie sans aucune difficulté. Je lui avais fait découvrir en une phrase ce que j'étais : une fille qui n'a pas assez pour aller à l'université, qui se fichait de son apparence et de parler à des gens; et qui de ce fait elle n'avait pas appris la politesse et le respect. Je fis un petit rire qui lui donna envie de poser cette question : "-Comment vous appelez-vous, votre rire me dit quelque chose ?
- Victorine, j'ai 18 ans, bientôt 19. Et vous ?
- Fred, 23 ans ! Je ne connais aucune Victorine, et votre rire ne me dit rien. En vérité je voulais juste savoir votre nom, mais c'était une manière poétique de vous le demander non ?
- Vous êtes bizarre vous !
- Victorine, vous voudriez bien m'accorder une journée en tête-à-tête, non ?
- Vot' façon de parler a changé, j'me trompe ?
- Tu veux bien sortir avec moi demain ?
- Avec plaisir, Fred. "

J'aime bien ton texte, la fin donne envie de lire le reste. La personnalité de la jeune fille est assez sympa. Par contre je pense qu'elle aurait dû peut-être accepter moins vite l'offre de Fred car elle dit plus haut qu'elle n'aime pas se faire des amis. Mais le point fort j'ai trouvé que c'était les dialogues, je les trouve assez naturels, réels. Tu as essayé de reproduire l'accent d'une région ou c'est au hasard (car ils parlent avec un certain accent, je trouve) ?

Merci, en effet elle a une personnalité bien à elle que je n'avais jamais écrite auparavant... ^^

Moi aussi je trouve qu'elle aurait dû rester distante, d'ailleurs dans le prochain chapitre j'ai déjà prévu quelque chose pour que ça paraisse moins bizarre. :)

En fait pour les dialogues j'ai surtout mis les mots qui me passaient pas la tête, ceux que j'aurais dit dans cette situation, alors forcément comme j'ai un esprit tordu et des fois je dis des choses pas naturelles... x)

Et non, pas d'accent particulier, je m'imaginais-comme dit plus haut-en train de faire la conversation avec quelqu'un et donc j'aurais parlé un peu comme ça, en sautant des lettres.. :)

Ah ! Alors j'ai hâte au prochain chapitre !

Peut-être que c'est parce que tu es corse que tu parles comme ça ? (ou bien je me trompe et tu habites juste en Corse ?)
Parce que moi qui suis de Normandie j'aurais certainement écrit des phrases différemment, exemple :

" - Fred, 23 ans ! Je ne connais aucune Victorine, et votre rire ne me dit rien. En vérité je voulais juste savoir votre nom, mais c'était une manière poétique de vous le demander non ? "

Moi j'aurais mis :

" - Fred, 23 ans ! Je (ne) connais aucune Victorine, et vot'rire me dit rien. En fait j'voulais juste savoir vot'nom, mais c'(é)tait une manière poètique d(e) vous l'demander, non ?"

Hum peut être en effet * je suis corse et j'habite en corse haha * x') J'ai tendance à confondre phrase avec un langage soutenu et familier, donc mes phrases sont un peu des mélanges des deux, d'où les quelques problèmes quand j'écris XD Je pourrais très bien dire un jour "Je sais pas si cela est cool ! " ^^'''''''''

A mon avis (je connais pas encore mes personnages en profondeur XD) il voulait se la jouer séducteur, mais il avait du mal car il n'est pas parfait à ce niveau-là ^^ C'est le genre de personnage un peu prétentieux qui se croit très séduisant et cherche de grands mots pour séduire, mais il n'y arrive pas toujours