Histoires Dramatiques, 7ème Chapitre : La petite fille qui était comme les autres [FIN]

Voilà mon septième chapitre, qui ne comportera qu'une seule partie. Alors, nul besoin de me réclamer la suite, il n'y en aura pas xD Si vous avez des questions, je suis toute ouie!

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Il était une fois, en Amérique, dans les fiers Etats Unis de 1927, un couple normal qui n’attendait pas d’enfants. Mais le Destin en avait décidé autrement, et contre toute attente et sans aucune prévention, une petite fille arriva, prématurée de deux mois. Quelle ne fut pas la surprise de ce couple normal ! L’enfant était si minuscule qu’il n’était pas étonnant qu’elle ait passé inaperçue, et les médecins prédirent qu’elle garderait une petite taille toute sa vie.

Ce couple normal tenait un hôtel. Un grand hôtel bien coté dans les rues de Manhattan. Ils étaient tellement occupés qu’ils ne trouvaient presque pas de temps de prendre soin de leur petite fille, qu’ils avaient baptisés Prudence. La petite grandit seule dans les spacieuses suites de l’hôtel, puis vint le jour de sa rentrée à l’école. Prue était victime d’une déformation des canines, et de par ses formes, elle ressemblait à un morse.

Ses parents, quoique quelque peu dégoutés par l’apparence repoussante de leur progéniture, ne s’en formalisait pas. Les petits camarades de Prus ne furent pas du même avis, et même le monde des enfants est cruel.

Vous vous doutez bien de ce qui arriva à la pauvre Prue. Les bambins la rejetèrent, d’abord effrayés par son physique, puis, voyant que la petite était inoffensive, elle devint un bouc émissaire.

Plus les années passaient et plus Prue redoutait les jours d’école. Elle en devint tellement malade, qu’a douze ans ses parents l’en retirèrent.

Désormais, Prue passait le plus clair de son temps seule, à déambuler dans les longs couloirs de l’hôtel. Ses parents étaient tellement occupés ! Il n’était pas question de les déranger. Et il y avait tant d’interdictions ! Ne prend pas l’ascenseur, ne vas pas dans la cuisine, ne rentre pas dans les chambres…

Un jour, la petite en eut assez, et vola la clé d’une suite située dans l’un des plus hauts étages du building. Ne prêtant aucune attention aux regards dégoutés que lui lançaient les clients, Prus pénétra dans l’ascenseur et, se hissant sur la pointe des pieds, elle appuya sur le bouton du quatorzième étage, son ascension commença. L’ascenseur était vide, aussi la petite n’eut pas à essuyer les regards curieux vissés sur elle.

« Personne ne se soucie de moi » pensait Prue « Ou alors, ils ne font que me reprocher des choses, ou m’en interdire. Je suis si seule, personne ne veut être mon vrai ami. »

Elle s’observa dans la glace polie, ses dents lui apparaissant plus énormes que jamais.

« Tout le monde me regarde comme si j’étais différente. C’est injuste ! »

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, et Prue se dirigea lentement vers la suite.

Elle était vide, bien entendu, Prue l’avait choisie pour ça. Tout y était parfaitement bien rangé, à sa place, rien ne dépassait. Elle sentait qu’elle n’avait rien à voir dans ce décor.

« Comme dans la vie de Papa et Maman » pensa-t-elle amèrement en fermant la porte à double tour.

Elle était à nouveau seule. Enfin, presque.

-Reprend toi, murmura une voix dans sa tête.

-C’est vous, Dame Tartine ? demanda la petite fille à voix haute.

Prue avait toujours été seule, entre ses parents si occupés et ses camarades terrifiés, au fil du temps des voix étaient venues lui rendre visite, Dame Tartine en premier.

-Tout va s’arranger, reprit la Dame, rien n’est…

-Non, mais, écoutez là !

Prue reconnue la voix hautaine de Lady Margarine.

-Cessez donc de mettre de fausses idées dans la tête de cette enfant.

-Personne ne vous a demandé votre avis ! répliqua Dame Tartine, la voix vibrante de colère, il était bien connu que la Lady et elle ne se supportaient pas.

-Lord Oyster, venez à mon aide ! implora Lady Margarine.

-Je… commença le Lord.

-Pas vous ! intervint Sergent Pepper. Personne ne veut de votre avis !

-Et vous, alors ? répondit Lady Margarine.

-Oh, arrêtez vos ignominies, marmonna l’Impératrice Salade.

Les voix parlaient de plus en plus fort, et Prue sentait le mal de tête pointer.

-Silence ! cria-t-elle de sa voix d’enfant et tous se turent.

Elle se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit, exposant son visage à l’air frais.

-Mademoiselle…commença Chancelier Crumble d’une voix hésitante, il ne faut pas vous en faire ainsi.

-Tu n’es pas à ma place, répliqua Prue d’une voix sèche en faisant tourner la clé de cuir entre ses mains.

-Personne ne l’est, mademoiselle… Mais nous voulons tous vous aider.

Des murmures d’approbations se firent entendre derrière lui.

- Très bien, aidez-moi ! s’exclama Prue.

Les vois marmonnèrent entre elles, puis l’Amiral Brioche prit la parole.

-Vous savez que nous sommes de bons conseillers, n’est-ce pas ?

-Oui.

-Vous nous faite confiance ?

- Où veux-tu en venir ?

-Ce qu’il essaye de dire, intervint Dame Tartine, c’est que vous êtes bien avec nous ?

-Sans vous, je me sentirais bien plus mal que maintenant.

-Alors vous n’avez pas besoin des autres, puisqu’ils ne semblent pas avoir besoin de vous. Jetez cette clé.

-Tu es folle ?!

-Non, réfléchissez à mes paroles.

Prue regarda la petite clé. Dame Tartine avait raison. De toute la force qu’elle pouvait, elle jeta la clé par la fenêtre.

Les voix déclenchèrent un tonnerre d’applaudissements.
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FIN !